MON LAND[1]
Ma mémoire
Ma mémoire porte les graffitis
De ton passage
Les berges du Wouri
Ma mémoire comme les berges
Du Wouri a vu les premiers
« Corbeaux blancs »
A vu les traces de tes pas
S'effacer sur son sable
Mon âme
Dans mon âme en folie
Une folie guerrière
Tes traces de griffes
Toutes fraîches
Quatorze ou 20 années
Voici 14 ou peut-être 20 ans
Déjà que tu es
Le jardinier-maison
Le jardinier-chef
De notre land
Mais depuis que tu laboures
Si bellement,
Si techniquement
Notre land,
Pourtant fertile
Aucune belle fleur
N'y poussent
Aucun lotus
Aucun lys
Tu disais n'aimer que
Les roses-roses…
Mais celle de ton jardin
Sont corrompus
Et
Venimeuses
Depuis 20 ans
Depuis 20 ans que tu laboures
Si sagement notre land
Mais on dirait
Que tu y pratiques plutôt
Du Samory Touré
Car
Une flamme rouge brûle
Les espoirs de soleil des
Plus belles fleurs
Un gros lion
Sorti de ton ivraie
Dévore toute germination
Heureuse,
De mes sublimes frères-fleurs
Sa crinière
Sous sa crinière aux yeux
Rouges aigris de haine
De moi
Tu caches et corromps
Tous ceux qui peuvent
Éclairer
De leur engrais notre land
Mes nuits sans lumière
La mosaïque de belles fleurs a disparue
Brûlé par l'acide de tes pensées froides
Et ton langage double
Même
Même les feuilles de raphia
Avec lesquelles je couvrais
Mes aujourd'hui
D'hivers sans chaleur
Sans lune
Ont été dévalé
Mais ouf !
Je sais
Je sais que ce feu va s'éteindre
Je sais qu'une eau assez furieuse
Brouillée par ta haine de moi et
De nous va s'y versée
Je sais que
Bientôt des vagues se déferleront
Sur ce faux land-jardin que
Tu as cultivé
Et emporteront toute l'ivraie
Jusqu'aux plus petites racines
Et là renaîtra le lotus doré de
La postérité
[Prospérité]
Et de la paix
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