DES MOTS RIEN QUE DES MOTS

DES MOTS RIEN QUE DES MOTS

DOUCE FLEUR

 

 

Sous l’ombre voluptueuse de minuit

Tu m’as ouvert tes pétales

 

Sous l’ombre voluptueuse du zénith de l’ombre

Tu m’as ouvert ton mystère

 

Et comme le vent

J’ai parcouru ton immense forêt sombre

Aux fleurs enchevêtrées

 

Et comme une abeille

J’ai sucé le doux nectar de tes douces fleurs

 

J’ai foulé de mon pied le labyrinthe de ton corps de volupté

J’ai foulé de mon pied ivre de sensation ta terre sacrée

 

J’ai câliné l’écorce de ton arbre,

Je me suis courbé devant sa grandeur

 

J’ai voulu vivre en toi !

Tu étais si sombre

Tu étais si moite

Tu étais si humide

Dans ton corps en transe

Ô quel plaisir !

 

Tu m’as dit reste contre moi

Tu m’as dit serres moi dans tes bras

Et comme l’écorce et l’arbre

Nous nous sommes unis jusqu'à la naissance de l’aube (du jour).


16/06/2010
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CONVERTION DE L’HIRONDELLE

Hirondelle,                                                                          A JULIENNE ETONDE

Douce hirondelle

Belle comme le soleil couchant

Calme comme un volcan au repos,

Je te libère le cœur lourd de tristesse,

Et de mélancolie dépaysée,

Vole [Va t'en] douce hirondelle

Surtout fait attention,

A tes jolies ailes,

[Fait attention à tes ailes]

Que personne ne te les brise,

Que personne ne te mettes en cage,

Vole hirondelle de mes espoirs mutilés,

 

Vole hirondelle de ma chair,

Vole hirondelle partie de moi,

Que personne ne te dise que la cage

Est plus sécurisante que ton vol,

 

Vole ma douce hirondelle,

Et ramène-moi pleines d'histoires exotiques,

Pour endormir ma conscience, guillotinée par

La souffrance,

 

Vole mon oiseau de liberté,

Vole mon oiseau de bonheur,

Vole ma seule liberté palpable,

 

T'imaginer libre [et volant] dans l'immensité de l'espace

Sans contrée de préférence,

Sans peur de la quarantaine

Et des humeurs hautaines

De certains oiseaux,

Meuble mon esprit d'espoir fleurit

De promesses de retours joyeux,

Vole hirondelle de ma petite tribu

 

Vole poète perdu,

Vole hirondelle sans nid,

Car t'imaginer libre émulsionne tous

Les soucis de mon quotidien

Qui comme l'huile se retrouve au-dessus de

L'eau de mes pensées obscures,

Qui comme le vin doux breuvage des Dieux

M'enivre du réel,

Qui comme ma solitude rebelle de son temps

Me guillotine avec la fauche de l'ennui

Et de la misère

Vole mon hirondelle chérie,

Vole,

Car j'ai besoin de toi pour mieux

Embrasser le monde, partie de moi,

Dont je suis le tout,

Avec  qui je  fais UN.

De cette union qu'on veut sacrer

Et égalitaire,

Et non sacrée et duplicitaire,

Et non sacrée et partiale

Vole ma douce hirondelle,

L'union est proche

Alerte à toutes les contrées

Vole mon oiseau,

Crache sur tout ce qui

Pourra resalir ta contrée

Crache sur les « corbeaux »

 

Et brûle les avec le verbe de ta ferveur

Brûle les incrédules…

Vole mon oiseau,

Vole l'union est proche…

Vole mon oiseau,

Vole douce hirondelle

 

Bientôt j'enterre la hache de guerre

Et j'embrasserais la terre de mes deux bras de

Souffrance pour une étreinte éternelle

 

Vole à l'unisson,

Décries les trahisons,

Fait des moissons,

De sons nouveaux,

Pour un renouveau

Sans balafres de tristesse

Vole mon hirondelle…

Rejoins les autres, et chante

A l'unisson,

Vole mon hirondelle

Je viens à grand pas

A ta suite

 

Pour l'étreinte éternitaire

Vole mon hirondelle,

Rejoins les albatros

De la mer

Car toi que l'absence  d'une mère

N'a point ebranler

Toi seule peut porter ce flambeau

Toi seule peut porter ce fardeau

Toi seule peut  barrer ce bateau [tenir le gouvernail]

 

Vole mon oiseau,

Vole au-dessus des eaux obscures

 

 

Tumultueuses et appelle à l'union

Vole étendard de mon peuple

A [ ton pied ] tes pattes j'attacherais-le

Message

Que tu devras remettre aux pleureurs

De toutes les contrées

Aux amis des mots

[Et non des maux]

Qui se chargeront de le crier

Aux oreilles des moineaux

Vole mon hirondelle

Le chemin est encore long…


17/09/2009
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MON LAND[1]

 

 

Ma mémoire

Ma mémoire porte les graffitis

De ton passage

Les berges du Wouri

Ma mémoire comme les berges

Du Wouri a vu les premiers

« Corbeaux blancs »

A vu les traces de tes pas

S'effacer sur son sable

Mon âme

Dans mon âme en folie

Une folie guerrière


Tes traces de griffes

Toutes fraîches

Quatorze ou 20 années

Voici 14 ou peut-être 20 ans

Déjà que tu es

Le jardinier-maison

Le jardinier-chef

De notre land

Mais depuis que tu laboures

Si bellement,

Si techniquement

Notre land,

Pourtant fertile

Aucune belle fleur

N'y poussent

Aucun lotus

Aucun lys

Tu disais n'aimer que

Les roses-roses…

Mais celle de ton jardin

Sont corrompus

Et

Venimeuses

Depuis 20 ans

Depuis 20 ans que tu laboures

Si sagement notre land

Mais on dirait

Que tu y pratiques plutôt

Du Samory Touré

 

Car

Une flamme rouge brûle

Les espoirs de soleil des

Plus belles fleurs

 

Un gros lion

Sorti de ton ivraie

Dévore toute germination

Heureuse,

De mes sublimes frères-fleurs

Sa crinière

Sous sa crinière aux yeux

Rouges aigris de haine

De moi

Tu caches et corromps

Tous ceux qui peuvent

Éclairer

De leur engrais notre land

Mes nuits sans lumière

 

La mosaïque de belles fleurs a disparue

Brûlé par l'acide de tes pensées froides

Et ton langage double

Même

Même les feuilles de raphia

Avec lesquelles je couvrais

Mes aujourd'hui

D'hivers sans chaleur

Sans lune

Ont été dévalé

Mais ouf !

Je sais

Je sais que ce feu va s'éteindre

Je sais qu'une eau assez furieuse

Brouillée par ta haine de moi et

De nous va s'y versée

Je sais que

Bientôt des vagues se déferleront

Sur ce faux land-jardin que

Tu as cultivé

Et emporteront toute l'ivraie

Jusqu'aux plus petites racines

Et là renaîtra le lotus doré de

La postérité

[Prospérité]

Et de la paix

 



[1] Mon pays, ma terre.


17/09/2009
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MURMURE DU VENT


 

C'est au vent que je crie ma douleur

C'est dans le vent que

Je plante [nourris] mes espoirs

Je sais que lui au moins est sans pudeur

 

C'est au vent que je confie ma mémoire

Car je sais que l'on ne pourra l'enfermer

Dans un bocal

 

Au vent j'envoie mes pensées

Pleines d'envies banales

Au vent j'envoie l'empire

De mes envies tourmentées

Et décapitées

 

Car il pourra porter mon espoir au Dieu

Hier encore j'étais en prison

A cause de ce que je pense

Hier encore j'ai murmuré

A l'oreille du vent ma solitude

Alors pour savoir ce

Que je pense

Ne me lisez pas

N'analyser pas mes discours

Et élucubrations d'écrivaillon

Et de faux poète-prophète

Aux doigts et à l'esprit

Momifier par mon

Environnement et

Leur tabous


17/09/2009
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MENSONGES ( DEMAGOGIE )

 


Ecoute plus souvent

Ton cœur

Que le politicien qui sème des paroles hypocrites à tout vent

 

Car sa langue est plus experte

Que celle d’un ancien

Car sa langue est plus frivole [illusoire] que

Les gestes d’un magicien

 

Ecoute  plus souvent

Tes yeux

Que les paroles malicieuses

Que lance la langue anxieuse du politicien

 

Car sa mémoire [tête] calcule plus vite que

Celle d’un mathématicien

 

Ecoute plus souvent

Le sage

Que le politicien

Car il peut te paraître plus sage

Ecoute plus souvent

Ton cœur

Que les paroles sanglantes

Du politicien qui baignent

Dans la rancœur

 

Ô regarde plus souvent

Ses actes

Que (d’écouter) ses paroles

Car elles sont plus frigides

Q’une femme en chaleur

Le cœur battant la chamade

Ecoute plus souvent

Ta voix intérieure

Que les politiciens

Car son venin est plus

Mortel que celui d’une vipère

Qui a perdu ses repères

Et le chemin qu’il te montre

Plus serpentant

Que le glissement d’un serpent

 

Ecoute plus souvent

Ta raison

Que l’oraison pleine d’illusions du politicien maison

Car sa langue plonge dans la déraison

Et son discours plus carré que cartésien

Plus carré que la dalle du maçon

Qui posera (construira) ta pierre tombale

17/09/2009
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